L’humour, c’est la santé.  Compte tenu qu’on a tous nos enjeux a surmonter.  Les limitations qu’on s’impose face à l’adversité à toujours moins d’emprise sur soi quand on fait le choix de rire de la situation.  Grâce à l’humour, on peut plus facilement s’appliquer à voir nos limitations et chercher les moyens de les dépasser.  Ne pas se prendre au sérieux dédramatise tout événement auquel on fait face sans pour autant exclure la possibilité de faire les choses sérieusement.  Et ce n’est pas parce qu’on s’applique à faire les choses sérieusement qu’on ne peux s’amuser et prendre plaisirs à les faire.

Laisser faire l’instinct.  Redécouvrir les plaisirs du jeu.

Je suis fasciné par les capacités du subconscient lorsqu’on laisse l’instinct reprendre les commandes.  Dans ces moments de grâce, j’ai l’impression d’avoir accès à une sagesse qui dépasse de loin mon expérience de la vie.

Quand mon mental prend le dessus, le flot des mots est saccadé.  L’écriture est décousue et parle de mes difficultés.  C’est plus émotif.  Et le rire qui en découle est plutôt jaune, jaune malaise.

Mais quand mon instinct reprend les commandes.  Quand je me met au service du plus grand que moi ou de mon histoire personnelle, une fluidité cohérente prends le dessus.  Je me place dans la posture de l’élève témoin qui prend en dictée ce que m’enseigne cette source.  Je le reconnais à la joie et légèreté du rire qui m’habite à ce moment.

J’ai l’impression qu’il s’agit là d’une manifestation de la conscience collective qui résonne et observe d’un autre point de vue que moi.

Je sens que cette affaire du «moi» a des racines plus profondes que les limites de nos connaissances actuelles, toute science et pratiques spirituelles confondues.  Cette autre part de «moi», celle qui fait partie de cette autre part du «moi» qui se vit en toi.  En l’autre, vivant ou mort.  Cette sensation instinctive de reliance du «MOI» universel.  S’agirait-il d’une expérience qui prend racine dans les mêmes terreaux que la clairvoyance pour certains?  Une île secrète habité par les muses de nos sagesses ancestrales qui n’émerge que lorsqu’on se met au service du plus grand que nous.  Qui sait?

Écrire devient l’acte de prendre soins de soi à l’aide d’une plume libre.  Une plume qui vient chatouiller les idées, qui vient faire le ménage de l’intérieur.  Se donner la liberté de partir dans un délire, se relire et rire.  Et partager le plaisir parallèle de lire.  Se lire entre nous.

Je ressens une joie profonde quand je lis les autres.  Lire c’est accepter d’être témoin des perceptions que me confie cet autre.  L’autre «moi» qui se vit d’un autre point de vue que je ne connais pas.  Je m’imprègne de la danse des lignes écrites de moi et de l’autre…  Ces lignes qui tantôt sont parallèles, tantôt se croisent échangeant les rôles de lecteur à écrivain.  D’écrivain à lecteur.  J’aime me laisser enivré par les réflexions sur l’expérience de la vie que tous ces «moi» partagent.  Me laissant à toutes mes réflexions.  Laissant des traces en moi.  Ces lignes de plumes aux personnalités multiples.