Pastel gras dessiné par Danielle Richard

L’élan vers l’autre

Tout geste posé vers l’autre est un élan d’amour.  Tout geste est posé par besoin de communiquer l’intime émergence d’amour qui émane de l’être.  Une forme d’invitation à la solidarité.  Vaincre l’impuissance face à l’isolement des fausses solitudes.  Ainsi soigner les attentes et les atteintes de nos intimes souffrances.

Tout geste posé vers l’autre est une impression persistante qu’une conscience nous relie tous à tout moment.  Une connaissance innée nous observant par dessus l’épaule, nous épaulant dans nos efforts à transmettre toute fluide idée du moment.

Et c’est à ce moment que mon « je » expérimente le sentiment de faire parti d’un tout.  Le « nous » qui sommes tous une racine de ce « je ».  Et c’est à partir de ce moment que je te propose l’idée qu’on peut prendre soins du « tout » à partir du « je ».   À partir de notre responsabilité individuelle à prendre soins du lieu source.  À partir de notre responsabilité à soigner le bien-être du « je ».  Soigner son équilibre, en stimuler le potentiel de sa créativité rayonnante.

Pour ma part, transmettre mes idées par écrit me sert à matérialiser dans le monde les perceptions que nous possédons tous déjà à la source même de nos voyages incarnés.  Écrire noir sur blanc ce que plusieurs d’entre-nous expérimentons déjà.  Le nommer pour laisser l’expérience se répandre et prendre racine plus loin.  Réfléchir, discuter.  Se faire miroir.

Une mémoire s’éveille, s’étire doucement, s’articule dans nos vies.  Transforme peu à peu notre manière d’oeuvrer dans le monde, nos métiers, notre culture, notre façon d’accompagner nos enfants.  Nos croyances se transforment, se questionnent, deviennent créatives et changent.  Quelle belle époque de grands changements!  Tous ces terreaux fertiles communs sur lesquels expérimenter nos humanités, nos apprentissages.  Affrontant les dualités de l’ancien monde et la cruauté des solutions qu’il propose.  Nous le questionnons sérieusement, agissons autrement en réponse.   Réaction, réflexion, action.

T’écrire, humblement.  Partager ma réflexion sur l’autre versant des choses devient mon symbol d’espoir.  Dans le jeu de l’auteure, je me poste en grande exploratrice à travers « mes cahiers noirci » qui se succèdent de plus en plus vite sous la valse de la mine que parfois je te re-transcris ici.

Mais surtout, le plaisir de transformer ces mots en chansons et prendre le temps d’aller te les chanter aux soirs de concerts.  Fraterniser, en jaser et s’amuser ensemble à refaire le monde.  Puisque notre existence ici  même est un beau carré de sable à partir duquel on est invité à créer.