Danielle Richard

Auteure-Musicienne et Femme du XXI siècle

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Le Devoir Bernard Lamarche

La Cage de Bruits pour ouvrir l’esprit

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La Cage de bruits est une formation réellement atypique. Groupe d’allégeance hardcore, La Cage n’est pas de stricte obédience. Pouvoir, le dernier projet sur disque de la formation de la chanteuse et multi-instrumentiste Danielle Richard, toujours portée vers l’exploration musicale, plongeait encore davantage dans les voies de l’expérimentation. Le disque est sorti en juin dernier, mais La Cage de bruits se faisait silencieuse depuis. Lors des prochaines semaines, elle se fera voir davantage.La Cage de Bruits a cette faculté de mêler les genres. Jazz, musiques du monde et métal se retrouvent dans cet univers sonore qui rallie autant les «métaleux» que des amateurs portés par le goût d’aventures sonores. Dans le passé, la formation a proposé des concerts éclectiques, où se mêlaient danse contemporaine, ambiances tribales et un propos acéré socialement. Ces biens nommés «Carrefours des antipodes» ont mené le groupe à assumer encore plus son appétit de découvertes.

Danielle Richard est toujours la voix élastique de la formation. Son registre est fascinant, elle qui est capable d’envolées jazz, d’épouser les sonorités des chants bulgares ou encore de pousser de sidérants cris gutturaux. Elle explique que les changements au sein des membres du groupe ont animé la pulsion déjà forte de celui-ci pour une réelle création: «Nous avons aujourd’hui deux batteurs, qui sont aussi percussionnistes et qui ont une vision assez éclatée». L’un deux, Steve Dumas, joue avec des compositeurs de musique actuelle. Lui et Michel Couture complètent le groupe avec le guitariste Patrick Dostie, qui tient le fort depuis les débuts de la formation.

Les Carrefours des antipodes «étaient des laboratoires sonores, où on faisait des expériences chimiques, c’est-à-dire la chimie entre nous et avec le public. On voulait explorer les possibilités de notre musicalité. On a fait des études en jazz, en musique actuelle, en classique; on a tous nos diplômes. On a voulu ouvrir pour trouver notre nouveau centre avec ces nouveaux musiciens.» Ainsi, le groupe force les amateurs de métal purs et durs à sortir des catégories habituelles du genre. «Il faut faire confiance aux gens pour qu’ils s’ouvrent à d’autres horizons», dit Danielle Richard.

Par exemple, Otage et Le Temple se sont retrouvées sur l’album à l’insistance de Vincent Peake (ex-Groovy Aardvark), qui a réalisé le disque, et des autres membres de la formation qui ont assumé le fait que Danielle Richard se permette «de renouer avec sa féminité» et de dévoiler une voix musicale comme jamais dans l’histoire du groupe.

Cette voix, Richard la met au service de textes engagés mais non politiques. En comparaison, le précédent disque de la formation, Exutoire, était plus engagé au sens premier du terme. «C’est une vision de société. Il faut se demander ce qu’on fait socialement, jusqu’où on participe, au lieu de chialer.» Fait étonnant, les liens sur le site Web de La Cage de bruits mènent vers des journaux comme Le Monde diplomatique. «On n’a pas une vision globale des choses, ni une vision extérieure. C’est une autre suggestion à l’ouverture», commente Richard.

La Cage de bruits joue demain à l’Hémisphère gauche, le 24 novembre 2005 au Café Chaos (un concert-bénéfice pour le comité des sans-emploi) et le 17 décembre 2005 à la Place à côté, pour un concert de Noël.

Bernard Lamarche 2005/11/11

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Le Devoir Bernard Lamarche

Danielle Richard mulit-forme

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C’est à une invitation irrésistible qu’a eu à répondre Danielle Richard, de la part des maisons montréalaises de la culture. La chanteuse et screameuse de la formation métal hardcore La Cage de bruits pourra faire étalage de la polyvalence de ses talents vocaux à partir de ce soir. Elle s’apprête à faire une mini-tournée de trois maisons de la culture, pour un spectacle qui mêlera ses divers intérêts.Entre le chant bulgare, le jazz et le hardcore, Danielle Richard fera montre de ses multiples talents, dans la série «Voix de femmes». Une preuve que l’underground n’a rien d’unidimensionnel.

Depuis la sortie de l’album Exutoire, il y a un an, La Cage de bruits a fait parler d’elle. Au point de devenir lauréate bien méritoire du groupe punk-hardcore de l’année aux derniers MIMI’s, le gala de l’underground. Le quatuor se porte bien même s’il s’est transformé en trio (le bassiste a quitté la formation) et la réponse positive de la critique et des fans au premier album permet de croire qu’un second disque ne saurait tarder. Entre-temps, Danielle Richard, celle qui s’échine les cordes vocales pour gueuler haut et fort la défonce de la formation, prête sa voix à d’autres amours. «C’est Liette Gauthier, de la Maison de la culture Ahuntsic-Cartierville, qui m’a invitée», raconte la jeune femme.

Les deux femmes se connaissent depuis une dizaine d’années, à l’époque où Richard fondait l’ensemble vocal Tangra, consacré au chant traditionnel bulgare. «Ce groupe était une première tentative de former un band pour créer La Cage de bruits.» Avec trois Bulgares à bord (dont l’acteur Peter Batakliev), le groupe était également formé de Patrick Dostie, actuel guitariste de La Cage de bruits, un vieux compagnon de route de la chanteuse. La chanteuse principale de la formation était alors Stefka Iordanova, qui a travaillé avec Carbone 14, le groupe français Deep Forest (on l’entend sur leur dernier opus, Detected Music) et qu’on entend notamment sur les Jongleries élastiques (1995) de Miriodor, une des plus vieilles formations de musique actuelle au Québec (dont le noyau dur est formé de Rémi Leclerc, Bernard Falaise et Pascal Globensky). De Iordanova, Richard explique que «c’est elle qui [lui] a montré la technique de voix bulgare».

Richard pourra donc faire un retour aux sources pour les trois concerts. «J’étais étudiante de Karen Young à l’université. En travaillant comme choriste avec Karen, j’ai fait des shows multiethniques. Elle mélange tous les styles et se fout des étiquettes qu’on peut lui donner. Je suis un peu comme elle.» La carte blanche qu’on lui accorde lui permet, presque dix ans plus tard, de monter le même genre de concert. «J’ai pu rencontrer une foule de musiciens du monde entier, dit-elle, dont Gustavo Cabili», guitariste et compositeur argentin qu’on retrouve sur scène avec elle.

Le spectacle promet un survol panoramique du métissage culturel à travers lequel Richard est passée. Une vingtaine de chansons ont été choisies dans un répertoire qui chevauche la Bulgarie, l’Inde, le Québec et l’Argentine, sur des thèmes proches de ceux de La Cage de bruits: la féminité, la terre, l’écologie. L’exploration se fera à travers le blues, le gospel, le jazz et d’autres compositions inédites, aux ambiances multiethniques et contemporaines, promet la chanteuse, qui se promène avec son ventre bien rond de six mois de grossesse. «J’ai aussi chanté dans un band de gospel. On a fait la tournée des cafés chrétiens et joué dans les églises. J’ai même chanté à l’oratoire pour une conférence sur la paix.» Avec son guitariste, elle a aussi tâté du jazz, pendant sept ans, avant de fonder La Cage de bruits.

La Cage de bruits au grand complet sera sur scène avec la chanteuse. Ainsi, à la batterie, on retrouvera Isabelle Allard, une batteuse franchement dégourdie qui martèle les tambours pour La Cage… Y aura-t-il des passages heavy dans le concert? «Non. Les maisons de la culture voulaient quelque chose de plus doux. Et je trouvais ça intéressant de montrer un autre côté de nous. Les gens peuvent penser qu’on est des gros métals qui prennent des grosses brosses et qui fument du pot. On s’est calmé pour ce show-là», poursuit Richard, en rigolant.

La formation Les Zalarmes, issue d’Hochelaga-Maisonneuve, sera également de la partie. Il faut dire que Richard a fait sa part dans le monde de l’enseignement, notamment durant neuf ans au Cégep Saint-Laurent (dont une année à temps plein, en chant jazz). Les Zalarmes proviennent de La Chanterie, une école de chant où elle travaille. D’ailleurs, deux des élèves de Richard vont l’accompagner, Annie Saumure et Nadine Goulet. «C’est bien de voir ses efforts fleurir, de voir que ce que j’enseigne porte ses fruits. Je ne me sens pas toute seule.»

Le prochain album de La Cage de bruits, annonce Richard, devrait être plus exploratoire, en «conservant son côté rough. Je suis en train de montrer à Isabelle comment jouer des tablas indiens. On va aller puiser de ce côté-là. Cette nouvelle approche va amener une nouvelle dynamique. Je suis contente qu’on se fasse reconnaître dans le milieu punk-hardcore, mais je ne considère pas appartenir à cette catégorie-là comme telle. Mais ce côté agressif reste toujours moi». À voir, avant que ne soit entamé un nouveau chapitre. Entrée libre.

Bernard Lamarche, Journal Le Devoir 2002/10/09

Le 9 novembre 2002 à la Maison de la culture Plateau Mont-Royal

Le 16 novembre 2002 à la Maison de la culture Ahuntsic/Cartierville

Le 30 novembre 2022 à la Maison de la culture Rosemont Petite-Patrie

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Voir.ca Éric Parazelli

https://voir.ca/musique/scene-locale/2001/12/06/eric-parazelli-la-cage-de-bruits/

Heureusement, il n’y a pas que des esprits obtus parmi les groupes qui font avancer la scène indépendante. Certains, comme La Cage de bruits, essaient de poser un regard lucide sur l’intérieur de l’âme humaine, ses excès et les conséquences de ceux-ci. Avec Exutoire, l’excellent premier album complet de La Cage, la chanteuse et auteure des textes Danielle Richard s’attaque de façon intelligente et sensible à toutes les formes de manipulations, qu’elles soient génétiques, sociales, politiques, économiques ou émotionnelles. Un choix assumé et mûr, en lien direct avec une démarche intellectuelle équilibrée: « Quand tu te rends compte que ta musique est écoutée et qu’elle intéresse le monde, m’expliquait Danielle à l’autre bout du téléphone public, ça te fait réaliser que c’est peut-être important de dire des choses pertinentes. Et moi, ce qui m’a toujours intéressée, c’est l’être humain et son évolution, sauf qu’avant c’était plus introspectif. Depuis, j’ai fait pas mal de recherches; et comme les livres, les films et les chansons ont eu un grand impact dans ma vie, c’est important pour moi d’écrire des textes en conservant totalement mon intégrité. Parce que si j’ai quelque chose en dedans de moi qui crie comme ça, je ne peux pas passer ma vie à faire mon épicerie, payer mon loyer sans rien dire. De plus, j’ai la chance d’avoir une belle gang de musiciens qui me suivent dans cette intégrité. » Le 12 décembre, au Bleu est noir, on célébrera l’anniversaire de deux membres de cette belle gang (Patrick, guitariste, et Martin, bassiste), alors que La Cage de bruits partagera la scène avec une autre gang de bruyants: Xplicit Noïze. Pour du bruit intelligent. Éric Parazelli, Le Journal Voir 2001/12/06

Hamac

Paroles et Musique: Danielle Richard Musique: Patrick Dostie

Suspendue à mon hamac passablement passive telle une bine dans sa cosse, je me laisse bercer par le vent.  Mes deux pieds nus sur d’oisifs nuages, épongeant tout mon temps.  Je m’imbibe de moments élastiques, bondis de réflexions en réflexions.

Se remettre à niveau Revenir les deux pieds sur terre.  Se remettre à niveau Détourner les deux yeux d’l’écran.  Lâcher nos égos.   Sur la terre, sur la planète entière s’ajuste le monde Pour  que ça change à  tous les niveaux.

Lové entre les arbres quand vient le temps d’lâcher la pression.  Je m’étire.  Étire à l’infini la passagère paix qui habite.  Je refais mon futur et le futur de tous les miens telle une louve hurle à l’écho.  J’ouvre une porte sur des vieilles croyances et sur des souvenirs intenses.  

J’aimerais en venir aux faits sur la nature de nos intentions et le rapport de forces unifiant l’amour à la haine.  Alors je roucoule à tes oreilles dans l’espoir d’apaiser ton coeur tellement je comprends la rudesse de ton éveil.

 

Lignes de plumes à personnalités multiples

L’humour, c’est la santé.  Compte tenu qu’on a tous nos enjeux a surmonter.  Les limitations qu’on s’impose face à l’adversité à toujours moins d’emprise sur soi quand on fait le choix de rire de la situation.  Grâce à l’humour, on peut plus facilement s’appliquer à voir nos limitations et chercher les moyens de les dépasser.  Ne pas se prendre au sérieux dédramatise tout événement auquel on fait face sans pour autant exclure la possibilité de faire les choses sérieusement.  Et ce n’est pas parce qu’on s’applique à faire les choses sérieusement qu’on ne peux s’amuser et prendre plaisirs à les faire.

Laisser faire l’instinct.  Redécouvrir les plaisirs du jeu.

Je suis fasciné par les capacités du subconscient lorsqu’on laisse l’instinct reprendre les commandes.  Dans ces moments de grâce, j’ai l’impression d’avoir accès à une sagesse qui dépasse de loin mon expérience de la vie.

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Corneille dans ma main

Aujourd’hui,  j’ai pris le temps d’écouter l’amère résilience postillonner son acide jugement
Écumer de toute haine sa hargne Cracher sa colère de vieille vipère dame
Ironique gâteuse, la triste haineuse déversait dans mon écoute son mépris du monde d’aujourd’hui

Comme une corneille dans ma main venu déposer sa sèche complainte
Jusqu’à retrouver sa paix après une longue tempête

J’ai pris le temps d’accueilli dans l’humble respect
Parce que je ne sais pas ce que c’est que d’avoir expérimenté la vie 90 ans
Témoins des grandes guerres d’antan

Mes deux pieds moelleusement enracinés dans la sereine compassion d’aimer
À sa main j’ai offert un câlin de souplesse
À la mienne j’ai reçu un baisé en retour
Il ne lui a suffit que d’un simple trajet de tendresse
Pour que du regard moins dur et d’un pas plus léger
Elle puisse s’en aller continuer sa journée

Jardin de mes pensées

Glissant sur le miroir
La dame du lac
Réfléchissait à la lune
Puisant dans le noir
À même l’insomniaque
De mes pensées nocturnes

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Aux abords du vide, la nouveauté.

la nouveauté par l'automneLa nouveauté dans le contexte de la création d’une oeuvre est une zone riche d’expériences.  J’ai eu l’occasion de travailler avec des musiciens dans cet abîme aux abords du vide souvent.  Observant la réaction de chacun devant ce qu’on définit comme «syndrome de la page blanche».  Ce qui me permet de constater que nous rencontrons tous les mêmes états de conscience de soi dans le processus face à l’inconnu.  J’avoue que cela me réconforte et me donne le courage pour accueillir et grandir des différentes étapes du mal être que la nouveauté fait ressortir.

Pourquoi ne pas en profiter pour grandir justement?

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