la nouveauté par l'automneLa nouveauté dans le contexte de la création d’une oeuvre est une zone riche d’expériences.  J’ai eu l’occasion de travailler avec des musiciens dans cet abîme aux abords du vide souvent.  Observant la réaction de chacun devant ce qu’on définit comme «syndrome de la page blanche».  Ce qui me permet de constater que nous rencontrons tous les mêmes états de conscience de soi dans le processus face à l’inconnu.  J’avoue que cela me réconforte et me donne le courage pour accueillir et grandir des différentes étapes du mal être que la nouveauté fait ressortir.

Pourquoi ne pas en profiter pour grandir justement?

L’élan spontané devant l’enjeu d’apparaître, la fragilité.

Je constate que pour accueillir la nouveauté, j’ai besoins de bien connaître d’où je viens.  Une base de connaissance du contexte me permet d’élancer plus facilement l’envolée créative.  Mais pour acquérir cette base de connaissance, il me faut faire l’effort de sortir de ma zone de confort.  Tous les jours.  Me placer humblement en état d’apprentissage.

À la surface, il y a les apparences qui définissent la personne que je te laisse rencontrer.  Mais en profondeur, il y a la substance même de nos croyances de l’être.  Les forces et limitations de chacun selon sa capacité à grandir devant les adversités de sa vie.  Le terreau même de nos sentiments de valeur et de confiance mis à jour par le contact de l’autre.  L’enjeu d’apparaître et de regarder.  Tout le potentiel délimité par le système de croyance propre à chacun.  Toutes les postures à partir desquelles tu lis ce que je t’écris.  Et je t’écris ce que tu lis.  Et bien entendu, incluant tout ce que nous partageons de notre créativité collectivement.

Je pense que la clé pour ouvrir vers un potentiel croissant réside dans notre volonté à revisiter nos croyances et accepter d’aller à la rencontre du «Je ne sais pas».  Peu à peu, il est savoureux de constater que la curiosité d’apprendre de soi transforme la peur du «Je ne sais pas» en quête du «je ne sais quoi»  qui séduit de la nouveauté.

C’est exactement ce qui se passe pour moi dans l’improvisation vocale.  Lancer la voix dans un élan qui mène je ne sais où.  La chevaucher de ma présence pour en tirer les guides tantôt vers le haut, tantôt vers le bas.  M’amuser comme l’enfant qui ne connait pas ce qu’est le jugement.  J’imagine une posture similaire dans les autres discipline créatives.  Qu’en penses-tu?  J’aimerais te lire sur ta vision de ton espace créatif.  Prends le temps de me laisser tes impressions en commentaires.  Bonne journée!